Debout la République 11ème Circonscription du Pas de Calais - -Hénin Beaumont - Carvin

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Créé le : 27/07/2008 15:06
Modifié : 18/03/2012 16:44

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Percheron, l'inconnu du Nord, ou presque

20/02/2010 13:16

Percheron, l'inconnu du Nord, ou presque


RÉGIONALES - Son nom ne lui ressemble pas, Daniel Percheron tient plus du loup que de l’épais cheval de trait. Discret : le sénateur socialiste, candidat à sa réélection à la tête du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, inconnu du Nordiste de base - 8% de notoriété -, fuit les journalistes et rechigne à poser pour la photo. «Je ne suis pas un mannequin», dit-il
Chef de meute, aussi : l’ancien patron de la fédération du Pas-de-Calais pèse encore lourd au PS. La première secrétaire Martine Aubry lui doit le soutien du Pas-de-Calais au congrès de Reims. Dans la plus grosse fédé PS de France, ouvrière, obéissante, vieillissante, on est guesdiste, héritier de l’austère Jules Guesde, et on suit le chef. Exemple un jour de 2005 à Liévin, sa section. Les militants votent. A une vieille dame qui demande comment faire, une jeune détaille : «Prenez le bulletin François Hollande, allez dans l’isoloir…» Un ex-mineur assume : «Chez nous, on a un mot d’ordre.» Une dame murmure : «Moi, je suis une fayote. J’ai adhéré pour avoir une place en maison de retraite.» Donnant-donnant. Le militant s’en remet à l’élu comme on s’en remettait au patron des houillères, chaleur humaine en prime. Ici, le «patron», c’est «Daniel».
«Modestie». Les militants ont-ils le doigt sur la couture du pantalon ? Il répond que le guesdisme est une «pédagogie de l’espoir». L’«influence» qu’on lui «prête», il assure - sans la nier - que c’est la rançon d’une «forme de modestie». Pas de mandat de député, jamais ministre : «Je n’ai pas revendiqué de leadership, donc on dit : "Il est dans l’ombre, il tire les ficelles."» Pourtant, même s’il n’est plus patron de la fédé, c’est à lui que Pierre Ferrari, jeune socialiste et ancien candidat à la mairie d’Hénin-Beaumont, écrit pour réclamer l’aide du parti dans la ville empêtrée dans l’affaire Gérard Dalongeville, l’ex-maire PS, mis en examen pour détournements de fonds. Son soutien à cet édile clientéliste, viré, puis réintégré au PS, et réélu en 2008 ? Percheron ouvre des yeux candides et se défausse : «Je l’ai vu trois fois dans ma vie…»
Egyptologie. Il se sent bien au milieu des militants et des élus. Mieux qu’avec les imprévisibles vraies gens. Il n’a jamais été maire et aime, du coup, en mettre sur sa liste. «Moins un homme de proximité que de prospectives», analyse le chercheur Rémi Lefebvre, spécialiste du PS. Le truc de Percheron, fana d’égyptologie et de foot : inventer une antenne du Louvre à Lens, dessiner une région «ferroviaire» autour du «TER-GV», le TGV régional, dont l’usager ne paie «que 20% du prix», et qu’il emprunte presque tous les jours, entre son domicile de Boulogne-sur-Mer et Lille. «Les 8% qui le connaissent? Ceux qui prennent le TER-GV», s’amuse son vice-président (Verts) Dominique Plancke, candidat sur la liste Europe Ecologie. Il rêve de faire du train à Valenciennes l’équivalent de l’aéronautique à Toulouse. Et il vibre «formation, recherche, innovation». 
Foot.C'est aussi un vrai fana de foot, qui aurait pu devenir pro sans une blessure à la jambe, racontent ses proches. Il y a quelques semaines, lors d'une réunion du syndicat mixte des transports, il chuchote avec Francis Decourrière, président du club de foot de Valenciennes, conseiller municipal, président du syndicat des transports urbains, et... père de Valérie Létard, et à sa concurrente du Nouveau Centre et secrétaire d’Etat aux Technologies vertes, tête de liste de la majorité. Et de quoi? De foot, de la faiblesse de Valenciennes sur son côté droit, s'agace Plancke, «ça dépasse les clivages politiques».
Il vit comme une sorte de mission de sortir l'ancien bassin minier du Nord de la mouise dont il n'est pas encore sorti, «champion du monde des cancers des voies aéro-digestives supérieures», aime-t-il à rappeler. Quand on l'interroge sur son lyrisme ouvriériste un peu suranné, il raconte que «la classe ouvrière existe toujours», et qu'elle «souffre terriblement». Son lien avec elle? Ce fils d'instit' a grandi au milieu des enfants de mineurs, dans la «la cité 12 de Lens. Je suis parti au lycée, mes copains ont passé leur certificat d'études, et puis ils sont descendus au fond. Une différence difficile à vivre, heureusement qu'il nous restait le ballon». Il a vu aussi ses «jolies copines polonaises abruties de fatigue» par le travail dans les usines textiles. 
«Bicyclette».Dans une réunion militante à Saint-Omer, devant un parterre de quinquagénaires et plus, jeudi, il lance d’abord une pique à droite - «4000 postes d’enseignants en moins en cinq ans dans la région» -, et à Valérie Létard. Puis ajoute : «La social-démocratie, qu’est-ce qu’ il y a de mieux ? Je pourrais dire que j’ai une bicyclette, et que je suis facteur, mais je ne suis pas révolutionnaire, je suis socialiste. Je ne vous promettrai pas ces paradis qui sont, historiquement, des cauchemars.» Il prophétise au passage qu’il y a «neuf chances sur dix que Martine [Aubry, ndlr] soit candidate» à la présidentielle de 2012, et qu’«on va gagner, pas de beaucoup, 51-49». Le même soir, il a aussi prédit que Lens sera en finale de la Coupe de France.
Haydée Sabéran
Photo Reuters : Au premier plan, à gauche, Daniel Percheron, lors de la pose de la première pierre du Louvre Lens.
Lire aussi :
Le foot, la politique, les pharaons, et Percheron
 
NORD-PAS-DE-CALAIS
4 022 000 habitants
Capitale de région : Lille
Revenu moyen par ménage : 14 995 €/an (France : 18 080 €)
Chômage : 12,6 % (France : 9,1 %)

Le conseil régional 2004

Président : Daniel Percheron (PS)

113 sièges
Gauche : 73
Droite : 24
FN : 16
Résultats des élections régionales 2004 (1er tour)
Gauche : 40,57%, droite : 25,28%
FN : 17,94%, ext. gauche : 5,11%
Verts : 6,28%, autres : 4,83%

Résultats des élections européennes 2009

UMP : 22,61%, PS : 20,29%,
Europe Ecologie : 11,12%,
FN : 10,90%, Modem : 8,14%,
PCF et Parti de gauche : 8,38%,
autres : 18,56%

Source : ministère de l’Intérieur
http://www.libelille.fr/saberan/2010/02/percheron-linconnu-du-nord-ou-presque.html


Commentaire de cimares (22/02/2010 07:28) :

J'ai déjà dû écrire sur la blogosphère héninoise -avec un raccourci historique de circonstance- que le Guesdisme était aux socialistes ce que le stalinisme fut aux communistes. Et je ne renie toujours pas cette formulation qui démontre le caractère du parti socialiste du Pas de Calais. Le problème, c'est que les communistes ont su tirer les leçons du système mis en place par Staline... On attend toujours que les socialistes du Pas de Calais balaient devant leur porte. Or, éléctions après élections, on constate ce renforcement à un point tel qu'il n'y a plus aucune créativité ou invention: tout militant n'étant pas systèmatiquement derrière le chef est suspect, puis dénoncé, puis mis au ban. Dans ces condiditions, ne nous étonnons pas que le chef soit entouré de courtisans profiteur d'un système qui n'a rien à voir avec ce qu'ils prétendent être. Ce système est bien ancré dans le Pas de Calais parce qu'il correspond au sillon culturel dont il est bien difficile de se débarasser ,ne serait-ce que parce qu'il arrange bien ceux qui sont en place et qui n'ont aucun intérêt à la perdre. Curieusement, la pratique de la démocratie socialiste n'est pas du tout la même dès que l'on visite d'autres départements ou régions: ainsi, pas si loin de nous, on peut apprécier le fonctionnement beaucoup plus respectueux des minorités dans les Ardennes, par exemple. Cela a pour effet de donner aux citoyens de ce département une capacité d'inventivité beaucoup plus développée que ce que l'on peut connaître chez nous. Ce qui est valable pour le PS se retrouve dans toute organisation humaine, que ce soit en associatif, en syndicalisme ou en mutuelle. Le nombre qui est toujours apprécié chez nous se traduit par des gros bataillons. Mais rarement se dégagent des "premiers couteaux", qui, pour être reconnus, le sont ailleurs ! Ainsi, pour le PS, ce n'est pas d'ici que viennent les idées ou les propositions; par contre les voix du Pas de Calais sont courtisées pour assurer la majorité. C'est pour cela que nous sommes en plein système féodal: le suzerain a besoin de la fidélité de ses vassaux, en conséquence de quoi il ne se mèle pas de la politique menée par ces derniers: Comment a agit Martine Aubry dans l'affaire héninoise ? Elle a pris soin de ne pas s'en mêler! l'appui de la première fédération de France est essentiel...et il ne faut pas sacrifier l'essentiel à l'accessoire.





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